Le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis ont adopté à l'unanimité mardi des résolutions condamnant les attentats de Paris et exprimant leurs condoléances aux proches des victimes, notamment de la fusillade à Charlie Hebdo.

La résolution de la Chambre exprime le soutien symbolique de la Chambre à la France, «plus vieil allié» des États-Unis, et appelle «tous les pays à rejoindre la lutte mondiale contre les idéologies extrémistes violentes et les groupes terroristes».

«L'attentat contre Charlie Hebdo était une attaque contre la liberté d'expression», a déclaré le républicain Ed Royce. «Le droit d'exprimer des idées et des opinions, même si elles ne plaisent pas ou offensent, est le fondement d'une société libre, la société française comme la nôtre».

Le texte relève également, parmi les clauses en préambule, que «l'augmentation des attaques antisémites en France et en Europe reste très inquiétante».

Au Sénat, les élus ont aussi tenu à «reconnaître les déclarations des pays à majorité musulmane et de dirigeants à travers le monde, qui ont déclaré que des attentats terroristes perpétrés au nom de l'islam, tels que les attentats de Paris, sont des affronts à la foi musulmane».

Mardi soir, à l'occasion du discours sur l'état de l'Union de Barack Obama, des parlementaires, notamment la démocrate Gwen Moore, devraient brandir des crayons pour rendre hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo et défendre la liberté d'expression.

Les crayons seront jaunes, a précisé son porte-parole, et seront levés pendant les applaudissements qui devraient, selon lui, suivre l'hommage de Barack Obama aux victimes.