Un juge a rejeté une requête demandant l'arrêt dans l'Oklahoma d'une méthode controversée d'exécution qui avait fait scandale en avril dernier, le condamné à mort ayant longuement souffert après l'injection d'un cocktail de produits.

Le juge Stephen Friot a estimé lundi qu'il n'y avait pas matière à faire cesser cette pratique, la requête des plaignants étant «non fondée».

Cette décision fait suite à l'exécution du condamné Clayton Lockett, fin avril, qui avait succombé dans d'apparentes souffrances au bout de 43 minutes après l'injection de ces produits, qui n'avaient pas été testés, contre une dizaine de minutes habituellement.

Cette exécution difficile avait provoqué un important émoi dans le pays.

Une enquête avait déterminé que l'intraveineuse servant à injecter le cocktail de produits mortels - l'anesthésiant (le midazolam), puis les deux autres produits (le bromure de vécuronium et le chlorure de potassium) - avait été mal placée et insuffisamment surveillée.

Le midazolam a été utilisé trois fois cette année, dans l'Ohio, l'Oklahoma et l'Arizona au cours d'exécutions critiquées car les condamnés ont apparemment souffert et le processus a duré plus longtemps qu'habituellement.

Les avocats demandaient l'arrêt de cette méthode estimant que le cocktail de ces produits «expérimentaux utilisés sur des êtres humains» provoquait une «mort longue et cruelle» pour les condamnés, qui n'étaient pas informés des procédures.

Les opposants à la peine de mort estiment que ces exécutions où la mort est longue à venir, sont une punition «cruelle et inhabituelle» interdite par la Constitution américaine.