Un groupe de 17 États américains conduits par le Texas ont engagé mercredi des poursuites contre le président Barack Obama pour contester son plan visant à offrir à jusqu'à 5 millions de sans-papiers une régularisation temporaire.

Le procureur du Texas Greg Abbott a estimé que le projet du président américain de réformer de façon unilatérale le système américain d'immigration, dévoilé le mois dernier alors qu'un projet de réforme s'est retrouvé bloqué au Congrès, «piétine» la constitution américaine.

«Le président abdique sa responsabilité d'appliquer loyalement des lois qui ont été édictées dans les règles par le Congrès et essaie de réécrire les lois sur l'immigration, ce qu'il n'a pas l'autorité de faire», a déclaré M. Abbott dans un communiqué de presse.

M. Abbott a porté plainte au nom du Texas mais aussi du Dakota du Sud, de l'Alabama, la Géorgie, l'Idaho, l'Indiana, le Kansas, la Louisiane, le Maine, le Mississippi, le Montana, le Nebraska, la Caroline du nord et du sud, l'Utah, la Virginie occidentale et le Wisconsin.

Le plan controversé de M. Obama veut donner un permis de séjour de trois ans à des millions de clandestins vivant aux États-Unis depuis au moins cinq ans, et qui ont des enfants citoyens américains ou résidents légaux.

Ce plan, d'après l'exécutif américain, entend augmenter les ressources des autorités américaines à la frontière mexicaine pour doper la surveillance, et donner la priorité dans les expulsions à ceux qui ont commis des crimes et des délits.

Le vice-président Joe Biden a averti cette semaine que les républicains feraient «une erreur» s'ils prenaient en otage les négociations de dernière minute sur le budget américain pour tenter de torpiller les décrets contestés sur l'immigration.

Les parlementaires américains ont jusqu'au 11 décembre pour trouver un accord sur le budget et éviter une nouvelle fermeture partielle de services gouvernementaux après celui qui a eu lieu pendant 16 jours il y a un an.