Le président américain Barack Obama est arrivé lundi matin à Pékin, première étape d'une tournée asiatique au cours de laquelle il s'entretiendra longuement avec son homologue chinois Xi Jinping et qui le conduira également en Birmanie et en Australie.

L'avion présidentiel américain Air Force One s'est posé peu avant 9h20 (20h20, dimanche, heure de Montréal) sur l'aéroport international de Pékin.

Le président américain a été accueilli à sa descente de l'avion par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et le maire de Pékin, Wang Anshun, sous un grand ciel bleu. La capitale chinoise, qui étouffe chroniquement sous les pics de pollution atmosphérique, a pris des mesures draconiennes pour disperser ses brumes polluantes avant d'accueillir le sommet de l'Apec.

M. Obama devait rencontrer dans la matinée le nouveau président indonésien Joko Widodo, puis s'exprimer dans l'après-midi à l'ouverture du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec).

En marge du sommet lui-même, MM. Obama et Xi se retrouveront pour une série de rencontres mardi et mercredi. La Maison-Blanche a promis «des conversations franches et approfondies».

La relation ente les deux grandes puissances, «la plus fondamentale dans le monde d'aujourd'hui», selon les termes du secrétaire d'État John Kerry, fait l'objet de tensions récurrentes: mer de Chine, piratage informatique, droits de l'homme.

La Corée du Nord devrait aussi figurer au menu des discussions entre les deux dirigeants. À la veille du départ de M. Obama, les deux derniers Américains détenus là-bas, Kenneth Bae et Matthew Todd Miller, ont été libérés, suscitant des interrogations sur les motivations du régime communiste.

Washington s'est félicité de leur élargissement - M. Obama évoquant «un jour merveilleux» - venant deux semaines après la libération surprise d'un autre Américain, Jeffrey Fowle.

En Birmanie, M. Obama rencontrera à la fois le président birman Thein Sein et l'opposante Aung San Suu Kyi, à l'approche des élections législatives cruciales de 2015.

Le président américain participera en fin de semaine à Brisbane, en Australie, au sommet du G20 au cours duquel il pourrait croiser son homologue russe Vladimir Poutine même si aucune rencontre bilatérale n'est officiellement prévue.

La Maison-Blanche a fait part dimanche de son inquiétude sur l'intensification des combats dans les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, rappelant que toute tentative de la part des rebelles pro-russes de s'emparer de davantage de territoire constituerait une «flagrante violation» des accords de cessez-le-feu.