Les policiers de Washington vont tester à partir d'octobre des minicaméras portées sur eux quand ils sont en intervention, un projet également en cours à New York, pour «plus de transparence» lors des rencontres avec le public.

Quelque 135 policiers volontaires vont tester à partir du 1er octobre et pendant six mois cinq modèles de ces minicaméras que l'on porte accrochées au col, à la chemise de l'uniforme ou sur des lunettes, ont annoncé devant la presse le maire de la capitale américaine Vincent Gray et la chef de la police Cathy Lanier.

«L'utilisation de ces caméras profitera à la fois au public et aux policiers, en améliorant les services des policiers, en permettant que chacun puisse rendre compte de ses actions et en accroissant la sécurité du public», a indiqué Mme Lanier.

Les témoignages des personnes peuvent varier lors d'un incident, «maintenant nous aurons la vidéo», un témoignage «indépendant et sans parti pris», a-t-elle ajouté.

Ces petits engins, déjà testés ou utilisés par les polices d'autres villes américaines, font l'objet d'une attention particulière depuis la mort de Michael Brown, un jeune homme tué par un policier le 9 août à Ferguson (Missouri), dans des circonstances dont les versions diffèrent.

Après les émeutes qui ont suivi, une pétition signée de plus de 150 000 personnes a été adressée à la Maison-Blanche pour que toutes les polices du pays soient équipées de ces caméras, «pour s'assurer que la police suit les procédures et que toutes les parties répondent de leurs actions lors d'une enquête policière».

Le maire de Washington a cependant précisé que le projet était déjà à l'étude avant les événements de Ferguson.

Des enquêtes ont montré que l'utilisation de ces caméras faisait baisser le nombre de plaintes contre la police, a ajouté Cathy Lanier, qui espère les voir chuter de «80 %». Le temps consacré par les fonctionnaires à enquêter sur ces plaintes sera aussi économisé, a-t-elle dit.

Les policiers partant en intervention devront mettre leur caméra en action dès qu'ils sont appelés à intervenir. Les images enregistrées et non utilisées pour des enquêtes seront détruites au bout de 90 jours.

Le programme, d'un coût d'un million de dollars, sera évalué à l'issue de la période de test. Un modèle de caméra sera choisi et tous les policiers pourraient en être équipés d'ici deux à trois ans.

Le projet a reçu l'approbation du syndicat local de policiers, le Fraternal Order of Police.