Une enquête aux États-Unis visant l'ex-ambassadeur américain en Afghanistan Zalmay Khalilzad sur un possible blanchiment d'argent a conduit à geler un compte en banque en Autriche, a-t-on appris lundi auprès des avocats de l'ancien diplomate qui contestent «vigoureusement» cette mesure.

«Aucune charge n'a été déposée nulle part dans le monde, ni aux États-Unis ni en Autriche, ni contre l'ambassadeur Khalilzad, ni contre (son épouse Cheryl) Benard», protestent les avocats de M. Khalilzad dans un communiqué transmis à l'AFP, réagissant à des informations de la presse autrichienne sur cette enquête.

Ils indiquent que «pour des raisons obscures», un procureur autrichien a «gelé les comptes de Mme Benard sur la base de la seule demande d'informations» du ministère américain de la Justice, précisent les avocats new-yorkais Robert Buehler et autrichien Holger Bielesz.

Les autorités judiciaires américaines avaient fait une simple requête de «routine» en mars 2013 sur les comptes bancaires à Vienne de l'épouse de l'ex-ambassadeur, ont-il ajouté, en dénonçant une «grossière violation de la vie privée» de l'ancien haut responsable.

Cette demande ne contenait pas de «preuve de blanchiment d'argent ou de délit de la part de l'ambassadeur Khalilzad» ou de son épouse, ajoute leur communiqué obtenu auprès de Madison Estes, porte-parole de l'entreprise de conseil que M. Khalilzad a fondée à Washington, Gryphon Partners.

D'origine afghane, M. Khalilzad a occupé le poste d'ambassadeur américain en Afghanistan de 2003 à 2005 et en Irak de 2005 à 2007, avant d'être nommé ambassadeur des États-Unis à l'ONU par le président George W. Bush, de 2007 à 2009.