Deux travailleurs humanitaires américains atteints du virus Ebola ont pris un médicament expérimental n'ayant pas encore été testé sur les humains et ayant seulement été identifié comme un traitement potentiel plus tôt cette année. Il est le fruit d'un programme de recherches de l'armée et du gouvernement américain.

L'état des travailleurs Nancy Writebol et le docteur Kent Brantly s'améliore, bien qu'il soit impossible de savoir si le traitement en est responsable, ou s'ils se sont remis naturellement, comme d'autres avant eux. M. Brantly est soigné dans une aile spéciale isolée de l'hôpital universitaire Emory à Atlanta, et Mme Writebol devait s'y rendre aussi mardi à bord d'un avion spécialement équipé pour ce genre de soins.

L'avion transportant Mme Writebol a d'ailleurs quitté la capitale du Liberia en direction d'Atlanta, dans la nuit de lundi à mardi. L'appareil a décollé de l'aéroport de Moronvia vers 1 h 12, heure locale. Un journaliste de l'Associated Press a vu l'arrivée d'un convoi de quatre véhicules à l'aéroport.

Ils ont contracté le virus en travaillant au Liberia, l'un des quatre pays de l'Afrique de l'Ouest aux prises avec la plus importante éclosion d'Ebola à ce jour. Lundi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué que le bilan s'établissait désormais à 887 morts en Guinée, au Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria, et que plus de 1600 personnes étaient infectées.

Il n'y a pas de vaccin ou de traitement spécifique pour l'Ebola, mais plusieurs sont en développement.

Le traitement expérimental obtenu par les travailleurs humanitaires américains est désigné ZMapp et est produit par Mapp Biopharmaceutical de San Diego. Il vise à amplifier les efforts du système humanitaire pour combattre l'Ebola et est constitué d'anticorps produits par des animaux de laboratoire exposés à des portions du virus.

La compagnie a dit travailler avec LeafBio de San Diego, Defyrus de Toronto, le gouvernement américain et l'Agence de santé publique du Canada sur le développement du produit, ayant été identifié comme un traitement potentiel en janvier.

Mapp Biopharmaceutical a indiqué par communiqué «coopérer avec les agences gouvernementales appropriées pour augmenter la production dans les plus brefs délais», mais n'a pas donné de détails sur qui d'autres pourraient recevoir le traitement et à quel moment.