Le président Barack Obama a quitté mardi Washington pour lever des fonds sur la côte Ouest, la Maison-Blanche assurant que cela ne l'empêcherait en aucun cas de rester attentif à la marche du monde.

M. Obama devait se rendre successivement à Seattle, San Francisco et Los Angeles pour participer à des événements contribuant au financement de la campagne démocrate pour les élections législatives de novembre. Son retour à la Maison-Blanche est prévu jeudi soir.

Si les déplacements présidentiels de ce type à l'approche d'importantes échéances électorales sont une tradition américaine bien établie, le calendrier de ce voyage dans un moment de grandes tensions internationales --de Gaza à l'Ukraine en passant par l'Irak-- a suscité les critiques de certains de ses adversaires républicains.

Assailli par un torrent de questions sur le bien-fondé de ce déplacement, Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a estimé que la seule question légitime était de savoir si ces activités politiques interféraient avec les «responsabilités constitutionnelles» de M. Obama.

«Le fait est que le président, comme beaucoup de professionnels, a la capacité de gérer plus d'une priorité à la fois», a souligné le porte-parole de l'exécutif américain, mettant en avant l'importance des moyens --humains et matériels-- à sa disposition.

«Il a son propre avion. Il a ses lignes téléphoniques dédiées», a-t-il énuméré. «Il a ses conseillers qui l'accompagnent à chaque instant pour s'assurer qu'il ait accès à l'information et à la technologie nécessaires pour représenter les intérêts américains dans ces moments difficiles sur la scène internationale».

Le porte-parole de la Maison-Blanche a encore expliqué que les présidents, qu'ils soient républicains ou démocrates, participaient «depuis des générations» à ce type de réceptions ou dîners afin de soutenir financièrement leur parti.

Pour les démocrates, l'enjeu des législatives de novembre est de taille: déjà minoritaires à la Chambre des représentants, ils pourraient perdre aussi le Sénat, ce qui réduirait encore la marge de manoeuvre, déjà étroite, de Barack Obama à deux ans de son départ de la Maison-Blanche.