L'avion de combat américain F-35, toujours cloué au sol pour des raisons de sécurité, va manquer sa première apparition internationale prévue vendredi au Royaume-Uni, un raté embarrassant pour le programme militaire le plus coûteux des États-Unis.

L'appareil devait apparaître à partir de vendredi au rassemblement aérien militaire Royal International Air Tatoo (RIAT) à Fairford, dans l'ouest de l'Angleterre, avant de se produire au salon aéronautique de Farnborough, qui se déroule du 14 au 20 juillet dans les environs de Londres.

Même s'il était rapidement autorisé à reprendre ses vols, il ne pourrait pas arriver à temps vendredi, a reconnu jeudi Lorraine Martin, la directrice du programme chez le constructeur américain Lockheed Martin, qui espère toutefois que l'avion puisse voler en Angleterre ces jours prochains.

«Ce n'est pas à moi de décider, mais j'espère que ce sera le cas», a-t-elle dit à des journalistes sur la base aérienne de Fairford, à la veille de l'ouverture du RIAT.

«Dès que les avions arriveront, ils prendront part au maximum au programme des vols», a-t-elle ajouté.

La totalité de la flotte des F-35 américains est toujours clouée au sol sur décision des autorités américaines, afin que se poursuive une enquête sur les raisons d'un incendie survenu à bord d'un de ces appareils fin juin.

L'avion, qui a déjà souffert d'une série de contretemps liés à des problèmes techniques, a vu son budget exploser pour atteindre près de 400 milliards de dollars.

Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel devait se rendre jeudi sur la base aérienne d'Eglin, en Floride, où s'est produit l'incendie le 23 juin.

L'incendie pourrait être un incident isolé

L'incendie survenu à bord d'un avion de combat américain F-35 en juin pourrait être un incident isolé et non un problème plus large, a affirmé jeudi après-midi un responsable du Pentagone.

«Il y a un ensemble de preuves qui semble montrer de plus en plus qu'il s'agirait d'un problème isolé et pas général», a affirmé Frank Kendall, secrétaire américain adjoint à la Défense chargé des acquisitions, devant la commission des Forces armées de la Chambre des représentants.

«Mais nous n'en avons pas pour le moment la certitude», a-t-il cependant ajouté.

Les enquêteurs ont inspecté toute la flotte des F-35 et doivent encore déterminer la cause de l'incendie qui s'est déclaré le 23 juin sur un des appareils lors de son décollage, a-t-il expliqué.

La totalité de la flotte des F-35 a été clouée au sol après cet incident et l'appareil va manquer sa première apparition internationale vendredi au Royaume-Uni, au meeting aérien militaire Royal International Air Tatoo (RIAT) à Fairford (ouest), qui précède le salon aéronautique de Farnborough, près de Londres.

L'avion, qui a déjà souffert d'une série de contretemps liés à des problèmes techniques, a vu son budget exploser pour atteindre près de 400 milliards de dollars.

Les responsables américains n'étaient toutefois pas en mesure de confirmer si trois F-35 se rendraient à Farnborough pour une démonstration de vol, car les ingénieurs sont en train d'évaluer les risques en matière de sécurité.

De son côté, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a apporté son soutien au programme des F-35, jeudi sur base d'Eglin en Floride (sud-est), là où est survenu l'incendie.

«Des pilotes m'ont dit qu'il s'agissait du meilleur avion sur lequel ils avaient jamais volé, et certains m'ont dit que c'était l'appareil le plus facile et le plus simple» à faire voler, a-t-il affirmé.

«J'étais particulièrement heureux d'entendre cela, parce que je pense que cet appareil est l'avenir de nos avions de combat pour notre armée», a ajouté le ministre.

M. Hagel a reconnu «des problèmes» avec cet appareil mais a rappelé que tout nouveau programme était confronté à des obstacles techniques, et souligné que la sécurité restait sa «priorité», sans mentionner le salon de Farnborough.

Selon son constructeur l'américain Lockheed Martin, le F-35 permet d'échapper aux radars et de voler à une vitesse supersonique.