Un important séisme de magnitude 7,9 a eu lieu lundi au large de l'Alaska, a annoncé l'Institut américain de géologie (USGS), mais l'alerte au tsunami qui avait été dans un premier temps émise par les météorologues a rapidement été levée.

Cette alerte, qui avait été émise pour l'Alaska et la côte ouest du Canada mais pas pour Hawaii, a été levée entre une et deux heures après le tremblement de terre.

Celui-ci s'est produit à 20h53 GMT à 24 kilomètres au sud-est de l'île Little Sitkin, en Alaska, un État américain situé au nord-ouest du Canada, selon l'USGS. L'USGS avait en premier lieu fait état d'un séisme de magnitude 8.

L'épicentre se trouvait à une profondeur de 114,4 kilomètres, selon les experts américains. La secousse a été suivie d'une série de répliques, dont une de magnitude 6. Aucun dégât majeur n'a été constaté.

«Il n'y a pas eu de réaction de panique», a raconté à l'AFP Layton Lockett, un responsable de la ville d'Adak, après avoir sonné l'alarme pour évacuer des côtes quelque 150 personnes.

«Nous sommes habitués à certains types de séismes (...) celui-là était un peu plus fort» que de coutume, a-t-il expliqué, se félicitant toutefois qu'il n'y ait eu aucune victime ni dégâts importants.

«Nous sommes au stade de l'inspection à présent», a-t-il ajouté. «Nous nous attendons à ce que les immeubles n'aient pas de problème. Nous sommes plus inquiets pour les principales infrastructures comme les routes (...), l'eau et les canalisations d'égout, le système électrique», a-t-il cité. «Nous allons tout inspecter mais je pense que ça devrait aller».

«Sur la base des données disponibles, on ne s'attend pas à un tsunami destructeur dans l'ensemble du Pacifique et Hawaii n'est pas menacé par un tsunami», avait indiqué le centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique peu après le séisme.

L'île Little Sitkin fait partie des îles aléoutiennes, un archipel en forme d'arc situé au sud-ouest de l'Alaska. Cette région sujette aux tremblements de terre a déjà connu 12 épisodes sismiques importants (d'une magnitude supérieure à 7,5) depuis 1900.

Le centre national d'alerte aux tsunamis avait précisé que l'alerte avait été émise pour les zones côtières depuis Nikolski, sur l'île Umnak, jusqu'à l'île Attu, à l'extrême ouest des Aléoutiennes.

Dans ces zones, «des inondations dangereuses sur les côtes, accompagnées de courants puissants, sont possibles et peuvent survenir plusieurs heures après l'arrivée du tsunami», avait prévenu le centre.

Le séisme de lundi est le plus fort enregistré dans la région depuis la secousse de 1965 de magnitude 8,7 qui avait eu lieu au large des îles Rat, selon les chiffres de l'USGS cités dans la presse locale.