Le vice-président des États-Unis, Joe Biden, en visite en Colombie, a appelé les pays latino-américains à accueillir des prisonniers de Guantánamo, afin d'«accélérer» la fermeture de cette prison très controversée, dans un entretien paru mercredi dans la presse locale.

«Une des façons les plus rapides pour accélérer la fermeture de Guantánamo, c'est que d'autres pays acceptent, de manière responsable, de recevoir les détenus», a indiqué M. Biden, interrogé par le quotidien El Espectador.

Le vice-président, qui poursuit une tournée régionale après un déplacement au Brésil, a rappelé que la fermeture de cette prison, installée dans une base américaine à Cuba, demeurait «une haute priorité pour les États-Unis».

M. Biden doit se réunir mercredi matin le président colombien Juan Manuel Santos, réélu dimanche pour un second mandat, une rencontre centrée sur le processus de paix ouvert avec les guérillas d'extrême gauche dans ce pays en proie à un conflit interne depuis un demi-siècle.

La Colombie a été l'un des pays sollicités par Washington pour accueillir des prisonniers de Guantánamo. En mars dernier, les autorités de Bogota avaient indiqué qu'elles allaient étudier cette demande.

L'Uruguay a pour sa part accepté de recevoir cinq prisonniers sous le statut de réfugiés, à la demande des États-Unis, dans le cadre de la fermeture de la prison programmée par le président américain Barack Obama. Le Brésil aurait également été sollicité, selon la presse uruguayenne.

Les transfèrements depuis Guantánamo se sont accélérés ces derniers mois, mais 149 détenus sont toujours dans cette prison spéciale créée sous le président George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.