Barack Obama fait vendredi ses premiers pas, en tant que président, dans une réserve indienne pour annoncer de nouvelles mesures visant à tourner la page d'une histoire remplie de «promesses non tenues».

Le président des États-Unis devait se rendre, avec sa femme Michelle, dans la réserve de Standing Rock, à Cannonball, dans le Dakota du Nord. Celle-là même d'où est issue Sitting Bull, chef sioux qui s'illustra en particulier dans la bataille de Little Big Horn.

«Comme je l'ai déjà dit, l'histoire des États-Unis et des nations tribales est remplie de promesses non tenues», a-t-il souligné dans un texte publié dans un journal indien en ligne pour annoncer sa visite.

«Mais je suis convaincu que, durant mon mandat, nous avons franchi un cap ensemble. Nous écrivons un nouveau chapitre de notre histoire», a-t-il poursuivi, promettant des annonces sur l'emploi et l'éducation.

Et de rappeler quelques-unes des difficultés auxquelles sont confrontées les populations indiennes à travers le pays : taux de pauvreté très élevé, proche de 60 % dans certaines réserves, proportion d'étudiants qui abandonne leurs études deux fois supérieure à la moyenne nationale.

La visite d'un président en exercice dans une réserve indienne est un événement relativement rare dans l'histoire américaine. En 1999, Bill Clinton s'était rendu dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.

Il y a six ans, le candidat Obama était allé dans la réserve de la Crow Nation, dans le Montana.

Peu de groupes ont «été davantage marginalisés et aussi longtemps ignorés par Washington que les "Native Americans"», soulignait-il peu après son arrivée à la Maison-Blanche lors d'une réunion rassemblant, à Washington, les représentants des quelque 550 tribus officiellement enregistrées aux États-Unis, des Cherokee de l'Oklahoma aux Navajos du Nouveau-Mexique en passant par les Seminole de Floride.