L'auteur de la fusillade mardi dans une école secondaire américaine était un élève de l'établissement âgé de 15 ans, qui avait dérobé des armes lourdes cadenassées dans la maison familiale, a indiqué mercredi la police.

Le tueur a été identifié comme étant Jared Michael Padgett, âgé de 15 ans.

L'adolescent, qui portait un casque de camouflage et transportait ses armes dans un étui de guitare et un sac, s'est donné la mort après avoir tué un élève et blessé un enseignant dans l'école Reynolds, près de Portland, dans l'Oregon.

Il a pris ces armes --un fusil de type AR-15, un pistolet semi-automatique, un grand couteau et des centaines de munitions-- dans la maison familiale, où elles étaient pourtant cadenassées.

«Les armes étaient gardées dans un endroit sécurisé» mais le jeune homme a malgré tout réussi à se les procurer, a expliqué Scott Anderson, chef de la police de Troutdale, petite ville de la banlieue de Portland où la fusillade a eu lieu.

Après son arrivée par le bus scolaire, l'adolescent est entré dans la salle des casiers des garçons, où il a tué un élève, Emilio Hoffman, âgé de 14 ans. Un enseignant, Todd Rispler, a été effleuré par une balle en prenant la fuite.

Ce dernier a pu donner l'alerte, pendant que M. Padgett sortait de la salle des casiers. «En entrant dans le couloir principal il a croisé des policiers qui venaient d'entrer dans l'établissement. A ce moment-là il s'est rendu aux toilettes», a poursuivi M. Anderson.

«Il y a eu un échange de coups de feu entre un policier et le tueur» qui s'est ensuite «donné la mort par balle», selon l'autopsie réalisée mercredi, a précisé le policier.

Cette fusillade dans l'Oregon est la quatrième recensée en trois semaines dans le grand Ouest américain, après celle de Santa Barbara (Californie) le 23 mai, de Seattle (Washington) le 5 juin et de Las Vegas (Nevada) le 8 juin.

Le président Barack Obama a appelé mardi les Américains à un «examen de conscience» sur les armes à feu, dont le Congrès peine à contrôler la circulation, estimant que la fréquence des fusillades avait atteint un niveau «jamais vu» .