Une cinquantaine de personnes représentant une dizaine d'organisations ont manifesté vendredi devant la Maison-Blanche pour demander la fermeture du camp de Guantanamo et rappeler à Barack Obama ses promesses dans ce dossier.

Les protestataires, dont certains encagoulés de noir et revêtus de combinaisons orange, ont pendant une heure réclamé la fermeture de Guantanamo, la prison de l'enclave américaine sur l'île de Cuba, et la fin des détentions illimitées des personnes incarcérées.

Il y a un an jour pour jour, ont rappelé les manifestants, Barack Obama, dans un discours devant la National Defense University à Washington, avait «recommandé que son administration ferme Guantanamo et en finisse avec les détentions illimitées», ont-ils souligné.

«Rien ne justifie, hormis la politique au Congrès, qu'on ne puisse fermer le camp qui n'aurait jamais dû ouvrir», avait alors assuré le président américain.

«Depuis qu'il a prononcé ces mots, il y a eu du progrès, mais bien lent et si lent qu'à moins d'accélérer la cadence, la plupart des détenus aujourd'hui seront encore emprisonnés quand (Barack Obama) terminera son mandat, ce n'est pas acceptable», a lancé aux manifestants Ron Stief, directeur de MC, une association religieuse contre la torture.

Amnesty International ou Human Rights Watch étaient également représentés dans la manifestation qui devait donner lieu à des rassemblements dans 40 villes de sept pays, dont New York, Sydney, Londres, Mexico ou Munich, selon les organisateurs.

Plus de 12 ans après l'arrivée des 20 premiers détenus à Guantanamo, le 11 janvier 2002, la prison compte encore 154 détenus sur les 779 qui y ont été incarcérés au total, dont la moitié sont considérés comme libérables.