Des organisateurs syndicaux américains prévoient une autre journée de manifestation des employés de la restauration rapide la semaine prochaine, mais cette fois-ci, des actions coordonnées auront lieu aux États-Unis et dans une trentaine de pays à travers le monde.

Des représentants syndicaux de plusieurs pays ou régions, dont l'Argentine, Hong Kong, l'Italie, la Nouvelle-Zélande et le Panama, se sont réunis à New York cette semaine pour partager des tactiques et élaborer une stratégie pour les manifestations du 15 mai. Les organisateurs doivent annoncer leur campagne d'action mondiale au cours d'une conférence de presse mercredi après-midi devant un restaurant McDonald's de New York.

La campagne, qui vise à réclamer un salaire de 15 $ US l'heure dans les établissements de restauration rapide, a commencé à attirer l'attention des médias américains à la fin de 2012. Elle est soutenue par l'Union internationale des employés des services, qui compte plus de deux millions de membres, et sert de toile de fond aux efforts du président Barack Obama et des élus démocrates pour augmenter le salaire minimum fédéral en cette année électorale aux États-Unis.

Même si les efforts au Congrès pour augmenter le salaire minimum semblent voués à l'échec, plusieurs États et localités ont augmenté leur salaire minimum depuis un an.

Le salaire minimum fédéral, qui est présentement de 7,25 $ US l'heure, a été haussé la dernière fois en 2009. Pour un employé qui travaille 40 heures par semaine, cela représente un salaire annuel d'environ 15 000 $ US.

La campagne survient alors que l'accroissement des écarts de revenus devient une question de plus en plus pressante aux États-Unis. Depuis 1980, les revenus des plus riches ont augmenté, tandis que celui des 20 pour cent des familles les plus pauvres ont diminué. Les défenseurs de la hausse de salaire minimum affirment que de plus en plus de personnes occupant des emplois peu rémunérés tentent de faire vivre une famille.