Le chef de la majorité démocrate du Sénat américain, Harry Reid, a dit mardi ne pas exclure un vote autorisant la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, afin de passer outre aux tergiversations de Barack Obama.

«Je suis ouvert à tout ce qui améliorera l'efficacité énergétique», a dit Harry Reid à des journalistes, sans plus s'engager. Harry Reid, principal allié de Barack Obama au Congrès, contrôle l'ordre du jour de la chambre haute, et la mise aux voix de toute législation nécessite son aval.

La construction de cet oléoduc controversé, dénoncé par les écologistes et une grande partie des démocrates, est l'un des sujets politiques les plus brûlants du moment aux États-Unis. Le feu vert au chantier dépend du gouvernement américain et donc de Barack Obama, qui a dit qu'il se prononcerait en fonction des conséquences du projet sur le réchauffement climatique.

L'exécutif a repoussé le 18 avril sa décision de plusieurs mois, vraisemblablement jusqu'après les élections législatives de novembre.

Plusieurs démocrates des régions concernées, comme la sénatrice de Louisiane Mary Landrieu, se sont joints aux républicains pour réclamer une décision rapide, afin de démarrer le chantier et créer des emplois.

Mais, constatant le retard, ils poussent pour que le Congrès vote un texte autorisant législativement le projet.

«Il y a sûrement au moins 15 démocrates», sur 55, en faveur de l'oléoduc, a dit à l'AFP le sénateur démocrate de l'Alaska Mark Begich. Cela suffirait à la loi pour être adoptée, avec l'appui des 45 sénateurs républicains.

Côté Chambre des représentants, dominée par les républicains, des textes en faveur de Keystone XL ont déjà été approuvés, faisant du Sénat le seul point de blocage.