Susan Rice, conseillère de Barack Obama, a assuré dimanche ne pas regretter ses déclarations sur l'attaque en 2012 contre le consulat américain à Benghazi en Libye, qui lui avait valu d'être accusée d'avoir menti sur la nature de ces événements.

L'attaque commise le 11 septembre 2012 avait coûté la vie à l'ambassadeur américain en Libye et à trois autres Américains. L'attentat a provoqué un scandale politique aux États-Unis, les républicains accusant l'administration de Barack Obama - dont Mme Rice était à l'époque l'ambassadrice à l'ONU - d'avoir dans un premier temps cherché à dissimuler le caractère terroriste de l'attaque en expliquant que les assaillants étaient motivés par la publication d'une vidéo islamophobe sur YouTube.

Invitée dimanche pour la première fois depuis septembre 2012 à Meet the Press, l'émission même où elle avait prononcé ces déclarations polémiques, Mme Rice a assuré n'avoir pas de regret.

«Ce que je vous avais dit ce matin-là, (...) c'est partager les dernières informations que nous avions à l'époque», a-t-elle déclaré sur NBC. «Je vous ai fourni les informations que nous avions à ce moment», a-t-elle poursuivi.

«Ensuite, certaines d'entre elles ne se sont pas avérées justes à 100%. Mais l'idée que moi ou qui que ce soit dans l'administration ait pu induire en erreur les Américains est évidemment fausse et je pense que ça a été démontré largement», a-t-elle plaidé.

L'influent sénateur républicain John McCain, candidat malheureux à la présidence en 2008 face à Barack Obama, n'a pas semblé convaincu par les arguments de Mme Rice: «Nous savons maintenant que le directeur de l'antenne de la CIA sur le terrain a envoyé immédiatement un message disant +ce n'est pas une manifestation spontanée+», a souligne l'élu sur CBS News.

«Que Susan Rice puisse dire (qu'elle n'a aucun regret), je trouve ça un peu embarrassant, pour tout vous dire», a-t-il jugé.