Le procès à New York du gendre d'Oussama Ben Laden et ancien porte-parole d'Al-Qaïda Souleymane Abou Ghaith a été à nouveau repoussé mercredi, au 3 mars.

Ce nouveau report d'une semaine vise à donner à la défense le temps d'interroger le cerveau auto-proclamé des attentats du 11-Septembre Khalid Cheikh Mohammed, détenu à Guantanamo.

L'avocat de Souleymane Abou Ghaith, Stanley Cohen, espérait un report de 45 jours mais le juge fédéral Lewis Kaplan a estimé lors d'une audience technique qu'une semaine était suffisante, comme le faisait valoir l'accusation, a constaté l'AFP.

Mohammed recevra ses questions par écrit vendredi, et a besoin d'au moins quatre jours pour répondre, sans que l'on sache combien de temps prendront les procédures de sécurité, a fait valoir M. Cohen.

Souleymane Abou Ghaith, un Koweïtien âgé de 48 ans, est inculpé de complot visant à tuer des Américains, complot visant à apporter un soutien à des terroristes et soutien à des terroristes.

Il a plaidé non coupable et risque la prison à vie.

Son procès était initialement prévu le 3 février. Il avait déjà été repoussé au 24 février, avant ce nouveau report au 3 mars.

Il était apparu au côté des numéros 1 et 2 d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri, au lendemain des attentats du 11-Septembre et avait affirmé à l'adresse des États-Unis, au nom d'Al-Qaïda, qu'une «grande armée se formait contre (eux)». Marié à Fatima, une des filles de Ben Laden, il aurait travaillé pour Al-Qaïda jusqu'en 2002.

Abou Ghaith avait été arrêté fin janvier 2013 à Ankara, après avoir traversé la frontière avec l'Iran où il était installé avec sa famille depuis 2002. La Turquie l'a ensuite expulsé pour la Jordanie et c'est là qu'il a été arrêté par la CIA, selon ses avocats.

Les procureurs new-yorkais l'ont également accusé de complicité avec Richard Reid, le Britannique qui avait tenté de faire exploser un vol Paris-Miami en 2001 avec des chaussures piégées.