Un cadre enchanteur, un dîner somptueux: la presse américaine soulignait mercredi le faste avec lequel le couple Obama a reçu François Hollande à la Maison-Blanche. Tout en insistant sur une absence très remarquée.

Si le président Kennedy s'était présenté en 1961 en France comme l'homme «qui accompagne Jacqueline Kennedy à Paris», Washington se rappellera de François Hollande comme le président «qui a voyagé seul», souligne le New York Times.

«La liste des invités pour Hollande était impressionnante, un nom manquait à l'appel», titre le journal qui fournit le nom des prestigieux invités, issus du monde des médias, des affaires, du sport ou encore de la politique. Parmi eux, le comédien francophile Bradley Cooper, l'acteur canadien Mindy Kaling ou encore l'actrice Cicely Tyson.

«Hollywood est bien représenté, mais pas de première dame pour la France», déplore le New York Times dans un article accompagné d'une photo en noir et blanc où l'on y voit un François Hollande faisant un timide signe de la main, entre ses deux hôtes affichant un franc sourire.

Il y a plusieurs semaines encore, la Maison-Blanche partait du principe que le siège à la droite de M. Obama irait à la «première dame officieuse de France», Valérie Trierweiler, explique le journal. «Mais M. Hollande est venu aux États-Unis sans sa compagne de longue date, après l'annonce le mois dernier de leur séparation, à la suite d'une tempête médiatique faisant état de sa trahison avec une actrice française», rappelle le quotidien.

«Scandale, quel scandale?», s'interroge de son côté le Washington Post.

«Pris en sandwich entre le président Obama et la première dame Michelle Obama, tous deux rayonnants, Hollande était bien loin de toute cette comédie, à des milliers de kilomètres de sa nouvelle maîtresse et de son ancienne partenaire abandonnée».

Pas une fausse note dans cette soirée somptueuse, souligne le journal qui explique comment les apparences ont été sauvées. Seule, toute de cuir vêtue, la rédactrice en chef de Cosmopolitan magazine, Joanna Coles, y déclare, un peu plus malicieuse: «J'espérais que ma robe ne soit pas trop provocante. Et puis, je me suis dit, c'est pour le président de la France, allons-y!».