Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a affirmé lundi que «le temps presse» pour que le Congrès relève le plafond de la dette, qui arrive à échéance vendredi.

Il est «impératif que le Congrès agisse immédiatement pour accroître notre capacité d'emprunt», déclaré M. Lew dans un discours à Washington. «En un mot, le temps presse».

Les États-Unis auront épuisé leur capacité légale d'emprunt vendredi et seul le Congrès a la prérogative de relever le plafond d'endettement.

Après cette date, «le Trésor sera obligé d'user de mesures extraordinaires pour continuer à financer le gouvernement», affirme Jack Lew, ajoutant que ces mesures ne pourront durer «que pendant une brève période» et qu'elles seront épuisées «à la fin du mois».

«Sans pouvoir emprunter, très vite, il ne sera pas possible de faire face aux obligations financières de l'État fédéral», avertit encore le secrétaire au Trésor.

Il est temps «d'éviter les gesticulations politiques de ces dernières années qui ont fait tant de mal à l'expansion économique», a-t-il déclaré.

À l'automne dernier, les services administratifs fédéraux ont fermé pendant plus de deux semaines («shutdown») à cause d'un bras de fer au Congrès sur le budget et la dette.

Le Congrès avait finalement conclu un accord pour la réouverture de l'administration suspendant le plafond de la dette jusqu'au 7 février, à la fin de cette semaine. L'endettement public s'établit actuellement à 17 300 milliards de dollars.

«Après le ''shutdown'' de l'année passée, les élus des deux partis ont compris combien (le Congrès à) Washington avait été un obstacle à la croissance», a encore affirmé M. Lew, ajoutant qu'il n'y avait «aucune raison de répéter les erreurs du passé».

Vendredi, le département du Commerce a estimé que le manque à gagner des fonctionnaires pendant la fermeture des services avait coûté 0,3 point de croissance à l'économie américaine au dernier trimestre, qui s'est élevée à 3,2 %.

Le secrétaire au Trésor a estimé par ailleurs que l'année 2014 pourrait être l'année «de la percée de la croissance économique».

«Le marché immobilier rebondit. L'industrie manufacturière est sur la pente ascendante et l'industrie automobile est en forte progression», a-t-il fait valoir.