La justice a ordonné vendredi qu'une jeune femme morte cérébralement et maintenue en vie parce qu'enceinte, soit «débranchée» conformément aux voeux de sa famille et contre celui de l'hôpital du Texas qui la traitait.

Un juge du comté de Tarrant a déclaré Marlise Munoz, 33 ans, légalement morte et ordonné qu'elle ne soit plus maintenue en vie artificiellement, comme le demandait son époux Erick Munoz devant la justice.

La jeune femme doit être «débranchée» d'ici lundi 17h, a précisé la chaîne de télévision WFAA/ABC.

Le sort tragique de la jeune femme avait fait récemment la une des journaux américains alors que famille et hôpital se disputaient sur la conduite à suivre.

Marlise Munoz, une femme de 33 ans alors enceinte de 14 semaines, s'était effondrée chez elle en pleine nuit le 26 novembre dernier, victime vraisemblablement d'une embolie pulmonaire alors qu'elle s'était levée pour s'occuper de son fils aîné, âgé de 15 mois.

Hospitalisée au John Peter Smith (JPS) Hospital de Fort Worth, elle y avait été prononcée en état de mort cérébrale mais gardée artificiellement en vie car enceinte, comme le veut la loi du Texas.

Une porte-parole de JPS avait indiqué à l'AFP que l'hôpital «appliquera la loi comme elle s'applique au Texas, qui dit qu'une femme enceinte ne peut pas se voir privée d'un traitement qui la maintient en vie».

Mercredi, les avocats de la famille avaient fait savoir que le foetus qu'elle portait, aujourd'hui de 22 semaines, était «distinctement anormal», ce que la famille craignait depuis l'accident.

«Même à ce stade précoce, les extrémités du bas du corps sont déformées à tel point qu'on ne peut déterminer le sexe», avaient précisé les avocats, en expliquant que le foetus avait été «privé d'oxygène durant une période indéterminée (lors de l'embolie de sa mère).

Le très conservateur Texas est l'un des 12 États ayant adopté une réglementation stricte obligeant la poursuite du maintien en vie, quelle que soit l'avancée d'une grossesse.