Plus de deux millions de personnes ont souscrit une couverture santé dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie de Barack Obama, a annoncé mardi le gouvernement américain en se félicitant de l'accélération des inscriptions après un départ raté.

Sur l'objectif de sept millions de personnes que le gouvernement s'est fixé d'ici fin mars, 2,1 millions ont souscrit une assurance privée depuis le 1er octobre via les portails internet mis en place par le gouvernement fédéral dans 36 États (1,1 million d'entre eux) et par les 14 États qui ont créé leurs propres sites (environ 1 million), a indiqué lors d'une conférence téléphonique avec la presse la secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius.

Le gros des inscriptions a été enregistré en décembre car le site fédéral, Healthcare.gov, miné par les problèmes techniques, n'a pas été capable de répondre à la demande jusqu'à la fin du mois de novembre, créant au passage un scandale politique.

En outre, 3,9 millions de personnes ont déterminé via les sites qu'ils pouvaient profiter de programmes publics d'assurance maladie (dont Medicaid), destinés aux plus démunis, selon des chiffres qui couvrent les mois d'octobre et novembre. La réforme a élargi les conditions de ressources pour bénéficier de cette assurance publique.

Le gouvernement n'a pas précisé combien, parmi ces 6 millions de personnes, étaient jusqu'à présent sans assurance, un chiffre pourtant essentiel pour déterminer la réussite de la réforme, dont l'objectif principal est de réduire le nombre de personnes non assurées. Actuellement environ 50 millions d'habitants ne sont pas assurés aux États-Unis.

Les personnes qui ont fait leur demande avant le 24 décembre sur le site fédéral seront couvertes à partir de mercredi 1er janvier, date de l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la loi, baptisée «Obamacare». Dès mercredi, les assureurs ne pourront plus faire varier les primes d'assurance en fonction des antécédents médicaux ou du sexe, et les soins préventifs devront être intégralement remboursés.

«Demain, le 1er janvier, marquera le début d'une nouvelle ère pour la santé de millions d'Américains», s'est félicitée Mme Sebelius.