Les élus américains ont prolongé lundi l'interdiction des armes à feu entièrement composées de plastique, dont la fabrication est devenue plus abordable grâce à une technique embryonnaire et controversée d'impression en 3D à domicile.

Les sénateurs ont approuvé à l'unanimité une prolongation pour dix ans de cette interdiction, rejoignant leurs collègues de la Chambre des représentants qui avaient approuvé la mesure la semaine dernière.

Symboliquement, ce vote intervient un an presque jour pour jour après la tuerie de l'école Sandy Hook de la petite ville de Newtown où 26 personnes, dont 20 enfants, avaient été tuées.

Le texte doit maintenant être promulgué par le président Barack Obama.

L'interdiction avait été mise en place en 1988 contre l'importation des nouveaux pistolets autrichiens Glock, majoritairement composés de matières plastiques et donc susceptibles de devenir indétectables aux contrôles de sécurité. Elle a été renouvelée deux fois et arrivait à expiration lundi soir.

Toute arme fabriquée, vendue ou possédée aux Etats-Unis, doit avoir la forme reconnaissable d'une arme, de façon à être détectée par les appareils à rayons X présents dans les aéroports et les bâtiments publics.

En mai, des fichiers permettant d'imprimer un modèle d'arme en plastique avec une pièce de métal superflue ont dû être retirés d'internet par leur créateur texan à la demande du gouvernement américain, en raison d'une loi sur les exportations d'armes, mais ces plans circulent toujours sur la toile.