Environ 50 survivants de l'attaque du Japon sur Pearl Harbor se sont rendus sur le site samedi pour honorer la mémoire des victimes et commémorer ce moment qui a fait plonger les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

Une foule d'environ 2500 personnes s'est jointe aux survivants à Pearl Harbor, samedi, afin de commémorer les morts et ceux qui ont riposté, ceux qui ont secouru les victimes et servi durant la guerre.

Environ 2400 matelots, marines et soldats ont perdu la vie à Pearl Harbor et dans d'autres installations militaires sur l'île d'Oahu dans l'attaque du 7 décembre 1941.

Des dizaines de milliers de soldats qui ont survécu au bombardement, entre 2000 et 2500 sont toujours en vie.

Delton Walling, qui était attitré au USS Pennsylvania au moment de l'attaque, a affirmé qu'ils approchent de la fin de leur vie.

Âgé de 92 ans, il est retourné à Pearl Harbor pour être avec ses camarades et rencontrer ceux qui sont encore vivants.

«Nous quittons rapidement», a dit M. Walling, qui vit près de Sacramento en Californie.

Alvis Taylor, maintenant âgé de 90 ans, était infirmier militaire lorsque l'attaque a éclaté. Ses supérieurs, des médecins, se sont précipités dans les hôpitaux pour traiter les blessés et l'ont laissé en charge.

Il s'est alors rendu à Pearl Harbor, à environ 30 kilomètres du camp de Schofield Barracks, avec une dizaine d'ambulances.

«Je me souviens de tout ce qui s'est passé ce jour-là», a-t-il confié.

La foule a observé un moment de silence à 7 h 55, heure à laquelle le bombardement s'est amorcé il y a 72 ans. Un avion SNJ-5B nord-américain datant de 1944 a ensuite brisé le silence.

Le public avait la possibilité de prendre part à la cérémonie, qui a été organisée conjointement par la marine américaine et le service des parcs nationaux.

L'ancien sénateur de la Géorgie Max Cleland, retenant parfois ses larmes, a parlé de son père qui a servi pour la Marine durant la guerre.

«C'était mon héros», a-t-il dit durant un discours.

«À tous les survivants de Pearl Harbor, merci d'avoir enseigné à nous tous comment survivre. Non seulement comment survivre, mais aussi comment s'en sortir, comment changer les choses. Et finalement, comment continuer dans la vie.»

M. Cleland, un vétéran de la guerre du Vietnam, a perdu ses deux jambes et son bras droit au combat. Il est maintenant secrétaire de la Commission des monuments de guerre des États-Unis, qui gère les cimetières de soldats américains morts au combat à l'étranger.