Les États-Unis pourraient être de nouveau confrontés au risque d'un défaut de paiement en mars si un accord sur la dette n'est pas trouvé au Congrès, a estimé mercredi le Bureau du budget du Congrès (CBO).

A l'issue d'une grave crise budgétaire, démocrates et républicains avaient, mi-octobre, suspendu jusqu'à la mi-février l'obligation pour les États-Unis de respecter le plafond légal de la dette.

Si un accord sur la dette n'est pas trouvé d'ici là, l'État fédéral sera de nouveau dans l'incapacité légale d'emprunter sur les marchés, contraignant le Trésor à user de mesures exceptionnelles (suspension de certains fonds de retraite...) afin d'éviter un défaut de paiement du pays.

«Ces mesures seront probablement épuisées en mars», met en garde le CBO dans son rapport paru mercredi.

Dans une telle hypothèse, l'État fédéral pourrait se retrouver à court de liquidités, au risque de ne pas pouvoir faire face à une partie de ses obligations financières.

Dans son étude, le CBO suggère toutefois que l'administration pourrait disposer d'un sursis supplémentaire de quelques mois.

«Le calendrier et l'ampleur des remboursements d'impôts et des recettes fiscales en février pourraient repousser la date de la fin (des mesures exceptionnelles, ndlr) entre mai et juin», souligne l'organisme.

Au coeur de la crise budgétaire d'octobre, le spectre d'un défaut de paiement des États-Unis avait alors fait trembler la planète financière et alimenté les craintes d'un retour en récession de la première économie mondiale.

Démocrates et républicains doivent également trouver un accord d'ici au 15 janvier sur le financement de l'État fédéral pour éviter une nouvelle fermeture des services non-essentiels de l'administration.