Les États-Unis ont affirmé lundi espérer des «progrès» dans leurs relations avec le Pakistan malgré des «tensions» et ont implicitement salué la mort du chef des talibans locaux, lors d'un tir présumé de drone américain la semaine dernière.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a égrené les méfaits attribués à Hakimullah Mehsud, tué vendredi par un tir présumé de drone, une mort qui a provoqué une réaction indignée du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.

M. Sharif s'était justement rendu le 23 octobre à la Maison-Blanche, où il avait demandé à M. Obama la fin des bombardements d'avions sans pilote.

Lundi, le dirigeant pakistanais a souligné que la paix dans son pays ne passerait pas par le «déploiement d'une force insensée», allusion à la mort du chef des Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), agrégat de factions islamistes.

«Il y aura certaines tensions et de temps en temps des malentendus entre nos deux pays, (mais) nous espérons continuer à faire des progrès dans nos relations», a affirmé pour sa part M. Carney.

Quant à la mort de Mehsud dans un tir de drone, «je ne peux pas confirmer ces informations», a ajouté M. Carney, en rappelant toutefois les griefs des États-Unis envers les TTP, notamment l'attentat déjoué à Times Square en mai 2010, et un attentat-suicide contre une base de la CIA fin 2009 en Afghanistan, qui avait tué sept Américains.

«Mehsud avait été inculpé d'association de malfaiteurs pour assassiner des Américains à l'étranger (...) Le TPP a été désigné par le Secrétaire d'Etat comme une organisation terroriste étrangère», a-t-il rappelé.