Le FBI a publié mercredi des séquences de film de surveillance où l'on voit l'homme qui a tué, le 16 septembre, 12 personnes dans un immeuble de la Marine à Washington, arpenter les couloirs l'arme au poing.

Des documents saisis sur l'ordinateur portable et le téléphone d'Aaron Alexis, 34 ans, qui a été tué par la police après avoir abattu 12 personnes, permettent d'affirmer qu'il «s'était préparé à mourir dans l'attaque», a déclaré Valerie Parlave, directeur adjointe du FBI, lors d'une conférence de presse.

Sur les séquences vidéo, on voit l'auteur de la tuerie entrer dans le stationnement à 7 h 53 avec une voiture de location puis pénétrer dans le bâtiment 197 à 8 h 8 en portant un sac. On voit ensuite ce grand homme noir sortir des toilettes du 4e étage, sans son sac, mais armé d'un fusil Remington 870 coupé des deux côtés.

«Peu après son arrivée dans le bâtiment, et environ dans l'heure qui a suivi, Alexis a ouvert le feu, tué douze personnes et blessé quatre autres qui ont survécu», a ajouté Mme Parlave.

Sur cette vidéo postée sur le site du FBI, Alexis arpente un long corridor vide, l'arme au poing, visiblement à la recherche de victimes, faisant irruption dans des bureaux manifestement prêt à tirer.

Il a ouvert le feu sur sa première victime à 8 h 16 au 4e étage de l'immeuble et a été abattu à 9 h 25 par les forces de l'ordre au 3e étage du bâtiment, a également indiqué la responsable du FBI, précisant que les deux armes utilisées pendant la fusillade avaient été retrouvées -- l'une achetée légalement en Virginie, l'autre prise sur le corps d'un gardien qu'il avait tué.

La responsable du FBI a précisé que sur le Remington 870, Alexis avait gravé ces quelques mots: «la fin de la souffrance», «ce n'est pas ce que vous dites» ou encore «c'est mieux ainsi».

«L'enquête montre aujourd'hui qu'il a agi seul», a encore affirmé la directrice chargée des investigations, et «rien n'indique qu'il ait visé des personnes en particulier».

Alexis, qui avait quitté la Marine en 2011 et venait de commencer une mission à Washington pour le compte d'une filiale de Hewlett-Packard, souffrait de «graves» troubles mentaux qui n'étaient pas connus au moment de son recrutement et continuent de faire l'objet d'une enquête.

«Je peux confirmer qu'à ce stade il y a de nombreux indicateurs qu'Alexis avait des hallucinations sur le fait qu'il était contrôlé ou influencé par des ondes électromagnétiques de fréquence extrêmement faible (ELF)», a-t-elle conclu.