Le mouvement Occupy Wall Street est retourné dans la rue mardi à New York, pour célébrer le 2e anniversaire de sa naissance et dénoncer une fois encore l'avidité du monde de la finance et la corruption politique.

À la mi-journée, quelque 250 personnes se sont retrouvées au parc Zuccotti, dans le quartier financier de Wall Street, d'où était parti le mouvement il y a deux ans, a constaté l'AFP.

Le petit cortège a remonté Broadway, jusqu'à Washington Square, sous stricte surveillance policière. Au moins trois personnes ont été interpellées pour ne pas avoir respecté la consigne de ne pas bloquer la circulation des voitures.

Les messages des pancartes embrassaient des thèmes variés. «Trop de dérégulation» (dans les marchés), affirmait l'une d'elles. Une autre exigeait de «désarmer le Pentagone».

Le mouvement Occupy est né à New York le 17 septembre 2011, quand une poignée de jeunes avaient installé leur campement au square Zuccotti pour dénoncer les inégalités, avec un slogan choc «nous sommes les 99%».

Il s'était rapidement propagé à de nombreuses villes américaines, mais le mouvement qui refusait la hiérarchie n'a jamais défini de revendications claires.

Ses campements ont fini par être délogés par la police. À New York, elle était intervenue sans ménagement aux premières heures du 15 novembre 2011, pour nettoyer le square.

«C'est ici que ça a commencé, et beaucoup de ceux qui étaient là au début sont là. Et je suis content parce que beaucoup de gens aiment dire qu'Occupy est mort. Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé», a affirmé à l'AFP Jason Woody, 29 ans.

Selon lui, le chemin a été «long et dur», mais cela «a changé la discussion aux États-Unis».

Une autre manifestation a eu lieu en fin de journée devant le bâtiment des Nations unies à Manhattan. Plusieurs dizaines de manifestants y ont réclamé la création d'un impôt «Robin des bois» (l'équivalent de la taxe Tobin) sur les transactions financières.