Les États-Unis ont annoncé la reprise de leur aide au Mali, à l'exception de leur assistance militaire, deux jours après la prise de fonction du nouveau président, selon le département d'État vendredi.

L'aide américaine au Mali avait été interrompue en mars 2012 après le coup d'État militaire. Les États-Unis avaient cependant apporté un appui logistique à l'opération militaire française à partir de janvier 2013.

«Après la prise de fonction du nouveau président mercredi, le secrétaire d'État adjoint William J. Burns a signé une résolution selon laquelle un gouvernement démocratiquement élu est entré en fonction au Mali. (...) Dès lors, les États-Unis vont reprendre immédiatement leur aide au développement, mais ils vont continuer à étudier la situation pour savoir quand et comment» se rapprocher des autorités militaires, a indiqué une porte-parole du département d'État, Marie Harf, dans un communiqué.

Washington avait été juridiquement contraint de suspendre son aide militaire à Bamako après le coup d'État du 22 mars 2012. La législation américaine interdit en effet d'apporter une aide non humanitaire à des autorités issues d'un coup de force militaire.

Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, a prêté serment mercredi, fixant comme «priorité la plus pressante» de son mandat de cinq ans «la réconciliation nationale» dans son pays meurtri par 18 mois de crise politico-militaire.