L'Iran s'est retrouvé au coeur de discussions lundi à Washington entre le chef du Pentagone Chuck Hagel et son homologue azerbaïdjanais Safar Abiyev, dont le pays est proche d'Israël, a indiqué le porte-parole du Pentagone dans un communiqué.

Les deux ministres ont «discuté de la situation régionale. Le secrétaire (à la Défense) Hagel a évoqué la récente prise de fonctions du président iranien Hassan Rohani et réaffirmé qu'il était impératif que l'Iran prenne rapidement des mesures pour répondre aux profondes inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire», précise George Little.

Frontalier de l'Iran, le pays du Caucase est proche d'Israël à qui il a acheté pour plus de 1,5 milliard de dollars d'armements et à qui il aurait autorisé les avions à utiliser ses bases aériennes dans l'hypothèse d'éventuelles frappes contre le régime de Téhéran, selon des informations de presse.

Le 14 juillet, le premier ministre de l'État hébreu Benjamin Nétanyahou avait maintenu la pression sur d'éventuelles frappes israéliennes. Il avait ainsi averti que son pays pourrait intervenir militairement avant les États-Unis contre le programme nucléaire iranien, qualifiant M. Rohani de «loup déguisé en mouton» sur ce dossier.

En septembre 2012, l'Iran avait de son côté indiqué avoir renforcé ses capacités radar, ses batteries de missiles anti-aériens et ses moyens de guerre électronique le long de sa frontière bordant la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Lors de leur entretien au Pentagone, Chuck Hagel et Safar Abiyev ont également évoqué le rôle de Bakou en Afghanistan, où une centaine de ses soldats sont stationnés dans le cadre de la coalition internationale (Isaf).

L'Azerbaïdjan est en outre une des routes d'accès pour la logistique américaine en Afghanistan, rappelle le porte-parole du Pentagone.