Le président américain Barack Obama a annoncé lundi avoir reconduit pour au moins un an le gel d'avoirs de personnes menaçant la stabilité du Liban, édicté pour la première fois en 2007.

Dans un message adressé au Congrès, Barack Obama a dit prolonger l'état «d'urgence nationale» dans ce dossier, cadre juridique des sanctions qui arrivait à échéance le 1er août.

«Certaines activités en cours, dont des transferts d'armes au Hezbollah comprenant des armes de plus en plus sophistiquées, sapent la souveraineté du Liban, contribuent à l'instabilité politique et économique au Liban, et continuent à représenter une menace inhabituelle et exceptionnelle pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis», a précisé M. Obama dans ce message reprenant mot pour mot le texte envoyé à la même époque l'année dernière pour prolonger ce dispositif.

«Pour ces raisons, j'ai établi qu'il était nécessaire de prolonger l'urgence nationale déclarée le 1er août 2007 pour faire face à cette menace», a poursuivi le président.

Ce message mentionne les «ingérences syriennes au Liban», mais pas directement le conflit en cours en Syrie.

Le mouvement Hezbollah est classé comme organisation terroriste par Washington, qui accuse la Syrie et l'Iran d'armer ce groupe.

L'Union européenne a à son tour adopté des sanctions vendredi dernier contre la branche armée du mouvement chiite, ajoutée à la liste noire des personnes, groupes ou entités considérés comme terroristes par l'institution.