Les élus du Congrès américain sont de plus en plus favorables au projet du président Barack Obama de fournir une assistance militaire aux rebelles qui combattent le président syrien Bachar al-Assad.

Pour l'heure, Washington se contente d'apporter un soutien non-létal aux rebelles syriens et de fournir de l'aide humanitaire. Mais l'administration Obama a promis un accroissement de son aide militaire aux rebelles en juin, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques.

Au Congrès, représentants et sénateurs se sont montrés jusqu'à présent très divisés sur la question. Mais lundi, Mike Rogers, le président de la commission du Renseignement à la Chambre des représentants a fait état d'un «consensus» au sein de ses pairs de la commission quant au projet de M. Obama, malgré de «fortes réserves quant à la portée des projets de l'administration et ses chances de succès».

Une opinion largement partagée par le très influent président républicain de la Chambre des représentants John Boehner pour lequel les efforts fournis par la commission pour «venir en aide aux bons groupes de rebelles vont dans l'intérêt de notre pays».

L'accord de la commission du Renseignement n'est pas requis pour que l'assistance militaire américaine se mette en mouvement, mais, historiquement, la Maison-Blanche ne s'en passe pas.

La commission du Renseignement au Sénat a elle organisé plusieurs auditions ces dernières semaines sur l'opportunité d'envoyer de l'aide aux rebelles.

La présidente de la commission sénatoriale Dianne Feinstein se refuse à communiquer sur l'avancée des travaux, mais mardi, le sénateur républicain Richard Burr a indiqué à l'AFP que «la Maison Blanche bénéficie désormais de tout le soutien dont elle a besoin».

Plus nuancée, la sénatrice républicaine Susan Collins a fait part de ses «inquiétudes» quant à la fourniture d'armes aux rebelles, car elle craint que l'opposition ne soit «infiltrée par une branche d'Al-Qaïda».

Le projet du président américain, a-t-elle poursuivi, «suffit à nous entraîner (dans le conflit) mais ne suffit pas à faire pencher la balance en défaveur d'Assad», a-t-elle martelé.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 100 000 personnes ont péri en 28 mois de guerre en Syrie.