Des enquêteurs ont exhumé les restes d'un homme qui a déjà confessé être «l'Étrangleur de Boston», avec pour objectif d'avoir recours aux avancées technologiques en matière d'analyse d'ADN pour le relier à la mort d'une femme, possiblement la dernière victime du meurtrier.

Un groupe de responsables de l'application de la loi ont entouré la tombe d'Albert DeSalvo sur une parcelle de terrain verdoyante près d'un lac lors de l'exhumation, qui a duré environ une heure vendredi.

DeSalvo avait avoué avoir tué Mary Sullivan et dix autres femmes dans la région de Boston entre 1962 et 1964, dans une série de meurtres maintenant connus comme la cause de «l'Étrangleur de Boston». Il s'était cependant rétracté en 1973, avant de mourir en prison où il purgeait une sentence à vie pour d'autres crimes.

Les autorités ont déclaré vendredi qu'ils transféreraient les restes d'Albert DeSalvo de Peabody au bureau du médecin-légiste près de Boston, où ils devraient prélever des échantillons de tissus ou d'os afin de procéder à des analyses d'ADN.

La police et les procureurs ont affirmé jeudi que, pour la première fois, ils avaient des éléments de preuve génétique reliant DeSalvo à la mort de Mme Sullivan.

Munis d'un mandat de perquisition, les autorités ont donc creusé où se trouvait la tombe de DeSalvo puisque des analyses d'ADN provenant de l'endroit où Mary Sullivan avait été violée puis tuée éliminaient 99,9 pour cent des suspects et correspondaient avec lui. Les autorités cherchent un match parfait.

La percée est survenue après des avancées scientifiques très récentes aux dires des autorités. La police avait secrètement suivi le neveu de DeSalvo pour mettre la main sur un échantillon d'ADN provenant d'une bouteille d'eau abandonnée, ce qui a permis de faire le lien.

Pour sa part, le neveu de Mary Sullivan, Casey Sherman, a passé une partie de sa vie croyant en l'innocence de DeSalvo, mais il a déclaré jeudi que les récents développements pointaient dans une autre direction.

Le procureur du district de Suffolk, Daniel Conley, affirme que la nouvelle preuve ne s'applique qu'à l'assassinat de Mary Sullivan et non aux autres présumés meurtres liés à «l'Étrangleur de Boston».

Il prétend que des responsables de l'application de la loi ne s'entendent toujours pas à savoir si une seule personne a pu commettre ces 11 meurtres.