Un procureur du Massachusetts a révélé jeudi que des avancées technologiques en matière d'analyse d'ADN avaient permis aux enquêteurs de relier le suspect Albert DeSalvo aux derniers meurtres commis dans les années 1960 par celui qui a été surnommé «l'Étrangleur de Boston».

Mary Sullivan, une jeune femme de 19 ans, avait été retrouvée étranglée dans son appartement de Boston en janvier 1964. Elle a été la dernière victime d'une série de onze meurtres attribuée à «l'Étrangleur de Boston», et la seule sur qui les policiers ont pu retrouver l'empreinte génétique d'un suspect.

Un pas important a été franchi avec l'annonce faite jeudi par les autorités, qui sont maintenant en mesure de relier pour la première fois DeSalvo aux onze meurtres. Le suspect avait admis être l'auteur de ces crimes, mais il avait été impossible de le condamner par manque de preuves.

DeSalvo avait néanmoins été condamné à la prison en vie en lien avec d'autres accusations. Il a été poignardé à mort durant sa détention en 1973.

Le procureur du district de Suffolk, Daniel Conley, a indiqué que les preuves génétiques permettaient de lier DeSalvo aux meurtres grâce à un «lien de parenté». Le corps d'Albert DeSalvo sera exhumé prochainement, afin de confirmer que son ADN est en tout point identique à la preuve.