Le secrétaire d'État américain John Kerry a annoncé jeudi un doublement de la contribution des États-Unis au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la portant à près de 900 millions de dollars, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Dans un discours au département d'État, le chef de la diplomatie américaine s'est engagé sur «415 millions de dollars» de plus cette année pour l'agence onusienne, soit «890 millions de dollars au total pour 2013».

Il s'est dit «fier que les États-Unis soient les premiers contributeurs au monde, apportant plus d'aide au HCR que n'importe quel autre pays et plus que celle cumulée des six premiers pays» derrière Washington.

M. Kerry a insisté sur le sort des quelque 1,6 million de réfugiés syriens, dont une «partie significative [se trouve] en Jordanie», un pays allié des États-Unis. Il s'est ému de «l'impact» social, économique et politique de la présence de réfugiés syriens en Jordanie.

Amman, la capitale de la Jordanie, dit accueillir plus de 540 000 réfugiés syriens, dont environ 150 000 dans le seul camp de Zaatari, dans le nord du royaume frontalier de la Syrie. Celle-ci est déchirée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue une guerre civile. Les violences y ont fait plus de 93 000 morts, selon les Nations unies.

M. Kerry a assuré que la contribution américaine au HCR permettait d'«apporter de l'eau potable, des abris, des médicaments à des familles de part et d'autre du globe. De l'Afghanistan à l'Équateur, de la Birmanie à la République démocratique du Congo».

À l'occasion de la 12e Journée mondiale des réfugiés, «les yeux de quelque 46 millions de personnes déplacées dans le monde nous regardent», a lancé le ministre américain.