Aux cris de «nous voulons la liberté», une centaine de personnes ont manifesté lundi devant le consulat de Turquie à New York, demandant la démission du premier ministre Recep Tayyip Erdogan et exprimant leur solidarité avec les protestataires turcs.

«Nous voulons la liberté», «Erdogan, démission», scandaient les manifestants, rassemblés à l'angle de la 3e avenue et de la 50e rue sous stricte surveillance policière, à l'heure du déjeuner, a constaté l'AFP.

Certains portaient la photo du premier ministre accompagnée de symboles nazis, d'autres des drapeaux turcs. «Turquie, tu n'es pas seule», «arrêtez la brutalité policière», dénonçaient d'autres pancartes brandies par les manifestants contenus derrière un cordon de sécurité.

Ces manifestants, Turcs pour la plupart, entendaient ainsi afficher leur solidarité avec ceux qui depuis quatre jours manifestent à Istanbul et ailleurs en Turquie.

Des milliers de personnes ont à nouveau envahi lundi soir la place Taksim d'Istanbul, tandis que la police est intervenue pour disperser une manifestation aux abords des bureaux stambouliotes du chef du gouvernement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

À Ankara, sur la place Kizilay, la police est également violemment intervenue pour déloger des centaines de personnes, essentiellement des jeunes étudiants et des lycéens.

Le gouvernement islamo-conservateur turc est confronté depuis quatre jours à sa plus forte contestation depuis son arrivée au pouvoir en 2002.

Il est accusé de dérive autoritaire et de vouloir «islamiser» le pays.

Le premier ministre Erdogan a cependant estimé lundi depuis Rabat que la situation était «en train de se calmer».

Le ministère de l'Intérieur a fait état de 1700 interpellations dans plus de 67 villes.