Le président Barack Obama a salué mardi le courage des habitants du New Jersey, en train selon lui de surmonter les dégâts de l'ouragan meurtrier Sandy à temps pour la saison touristique estivale.  

Accompagné du gouverneur républicain Chris Christie, M. Obama s'est rendu à Asbury Park, sur la côte Atlantique au sud de New York, qui avait subi de gros dégâts lors du passage de la tempête géante le 29 octobre 2012.

«Il y a (encore) des maisons à reconstruire, des commerces à rouvrir, des attractions, des plages et des pontons qui ne sont pas encore complètement restaurés», a remarqué M. Obama, après avoir déambulé sur le front de mer, M. Christie à ses côtés.

«Mais grâce au dur travail d'un très grand nombre de personnes, des magasins, des restaurants et des salles de jeu formidables sont en train de rouvrir leurs portes», a expliqué le président, qui s'est d'ailleurs essayé à un jeu d'adresse : il a raté tous ses coups, tandis que M. Christie réussissait au premier essai.

«C'est parce qu'il est candidat», a plaisanté M. Obama, en allusion à la campagne de réélection menée par M. Christie, qui remettra son mandat en jeu en novembre.

La visite de M. Obama, sept mois après la tempête, avait lieu alors que les États-Unis viennent de célébrer le Memorial Day, marquant symboliquement le début de la saison estivale. La côte du New Jersey est une populaire destination touristique, mais une grande partie de ses infrastructures a été dévastée lors du passage de Sandy.

L'énorme tempête avait fait plus de 100 morts et détruit plusieurs dizaines de milliers de maisons dans le nord-est des États-Unis.

Mais «vous êtes plus forts que la tempête», a lancé M. Obama. Les habitants du New Jersey «veulent que tous les Américains sachent qu'ils sont prêts à vous accueillir».

Après Sandy, M. Obama avait interrompu pendant plusieurs jours la campagne pour sa réélection et s'était rendu près d'Atlantic City le 31 octobre, à six jours de la date du scrutin présidentiel, pour réconforter les sinistrés et leur promettre un soutien du gouvernement «sur le long terme».

«La route sera encore longue (...), mais vous pouvez compter sur le fait que vous ne serez pas seuls» dans les opérations de remise en état, a rappelé M. Obama mardi.

La visite de M. Obama en octobre avait aussi été analysée sous l'angle politique : M. Christie, un républicain, était en effet l'un des principaux lieutenants de l'adversaire de M. Obama, Mitt Romney.

Or, M. Christie, réputé nourrir des ambitions présidentielles pour 2016, avait remercié avec effusion M. Obama pour son soutien à son État sinistré, saluant sa gestion «formidable» de la crise. Cette démonstration de gratitude avait fait grincer des dents le camp républicain.

«Le New Jersey et les vies de nos concitoyens sont plus importants que la politique, quelle qu'elle soit», a affirmé M. Christie mardi.

Fin janvier, le Congrès avait approuvé une aide exceptionnelle de 60,2 milliards de dollars sur dix ans pour la reconstruction des régions côtières dévastées par Sandy, après trois mois de tergiversations qui avaient conduit M. Christie, connu pour son caractère entier, à taper du poing sur la table.