Barack Obama n'échappera pas à ce que les historiens et politologues appellent la malédiction du second mandat.

Retour sur les misères et scandales vécus par ses prédécesseurs les plus récents.

Richard Nixon

Réélu en 1972 avec une forte majorité, Richard Nixon n'a pas terminé son second mandat en raison du scandale du Watergate, un terme regroupant plusieurs activités clandestines et parfois illégales entreprises par des membres de son administration. Il a démissionné le 8 août 1974 après que la Chambre des représentants eut entamé contre lui une procédure d'impeachment (destitution). Il était notamment accusé d'avoir fait appel aux services fiscaux américains pour harceler ses ennemis politiques.

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Ronald Reagan

Le 13 novembre 1986, Ronald Reagan confirme la révélation sensationnelle d'un journal libanais: des membres de son administration ont vendu illégalement des armes à l'Iran. C'est le début de l'affaire Iran-Contra, ou Irangate. Des enquêtes démontreront plus tard que les profits de la vente d'armes à l'Iran ont servi à financer illégalement les Contras, en lutte contre le gouvernement marxiste du Nicaragua. L'affaire paralysera l'administration Reagan pendant un an et mènera à l'inculpation de plusieurs de ses membres.

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Bill Clinton

Le scandale a éclaté sur un site internet obscur à l'époque, Drudge Report, le 17 janvier 1998: une stagiaire de la Maison-Blanche avait noué une relation sexuelle avec Bill Clinton. L'affaire Monica Lewinsky, du nom de la stagiaire, avait tous les ingrédients pour monopoliser l'attention des médias et du public. Elle devait mener, 11 mois plus tard, à l'impeachment de Clinton par la Chambre des représentants. Accusé d'avoir menti sous serment, le président sera été acquitté par le Sénat.

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George W. Bush

«J'ai gagné du bénéfice politique, et j'entends le dépenser», avait déclaré George W. Bush au lendemain de sa réélection, en novembre 2004. Il voulait notamment réformer le régime de retraite américain. Or, le second mandat du 43e président a été enseveli sous une série de calamités - violences en Irak, ouragan à La Nouvelle-Orléans, krach financier et immobilier -, calamités qui ont mis en cause sa compétence et fait passer sa cote de popularité sous la barre des 30%.

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