L'ex-sportif O.J. Simpson, qui cherche à être rejugé pour une affaire de vol à main armée l'ayant conduit en prison, a raconté mercredi en détail au tribunal cet épisode survenu une nuit de septembre 2007 dans un hôtel-casino de Las Vegas, au Nevada.

Vêtu de son uniforme de prisonnier bleu, l'un des plus célèbres détenus des États-Unis, âgé de 65 ans, a répété à la juge Linda Marie Bell qu'il ne pensait pas enfreindre la loi ce jour-là, alors qu'il souhaitait récupérer des affaires qu'il décrit comme personnelles.

«C'étaient mes affaires. J'ai respecté ce que je pensais être la loi. Je ne suis pas entré dans une chambre par effraction» et «(je) n'ai violenté» personne, s'est-il défendu.

Acquitté de manière très controversée il y a 18 ans du meurtre de son ex-épouse et d'un ami de celle-ci à Los Angeles, lors du «procès du siècle», c'est en décembre 2008 qu'il se retrouve derrière les barreaux pour avoir, le 13 septembre 2007, fait irruption avec cinq hommes de main dans un hôtel-casino de la capitale du jeu pour y «récupérer», sous la menace d'armes, des souvenirs sportifs auprès de revendeurs.

Le tribunal du comté de Clark, à Las Vegas, le condamne alors à deux peines cumulées de 15 ans de prison, et plusieurs autres plus légères, pour enlèvement et vol à main armée.

O.J. Simpson, arrivé au tribunal mercredi avec des menottes ensuite retirées pour son témoignage, a assuré que ses compagnons de soirée et lui-même n'avaient eu «aucune discussion sur (le fait d'utiliser) des pistolets».

Il purge actuellement une peine pouvant aller de neuf à 33 ans de prison (compte tenu des possibilités de libération conditionnelle) mais fait valoir qu'il aurait été mal défendu par son avocat Yale Galanter en 2008.

Celui-ci, avance-t-il, n'avait pas agi dans son intérêt, notamment en omettant de lui parler d'un accord possible avec le parquet pour obtenir une peine moins lourde. M. Galanter est appelé à témoigner vendredi.