Barack Obama a appelé samedi les élus du Congrès à mettre fin aux coupes budgétaires «imprudentes» et «idiotes» et à adopter un plan plus «judicieux» de réduction des dépenses pour continuer à alimenter la croissance économique.

L'allocution hebdomadaire de M. Obama intervenait après que le parlement américain a rétabli vendredi les crédits des services du contrôle aérien aux États-Unis, qui subissaient depuis dimanche dernier des réductions forcées d'effectifs au prix de milliers de vols retardés.

«Cette semaine, les coupes automatiques dans le budget ont touché les personnes qui voyageaient, bloquées pendant des heures dans les aéroports et les avions, et légitimement frustrées par cet état de fait. Et, peut-être parce qu'ils rentrent chez eux chaque week-end en avion, les membres du Congrès qui ont insisté pour que ces coupes budgétaires se mettent en place ont finalement réalisé qu'elles allaient les toucher également», a déclaré M. Obama.

Le président a une nouvelle fois montré du doigt les élus républicains: «Ils devraient examiner leur propre budget: si les réductions qu'ils proposent prenaient effet, l'autorité américaine de l'aviation (FAA) subirait des coupes trois fois plus importantes», a-t-il ajouté.

Selon le président le Congrès a adopté vendredi «une solution provisoire. Mais les coupes budgétaires vont toucher d'autres secteurs qui assurent des services vitaux pour les Américains. Et on ne pourra pas simplement appliquer un pansement sur chaque coupure. Ce n'est pas une manière responsable de gouverner».

Barack Obama a appelé les élus à adopter son projet de budget, qui «remplace pour les années à venir ces coupes idiotes par des réductions plus judicieuses», et qui «investit dans l'éducation, la recherche et les secteurs qui créeront de nouveaux emplois dès à présent».

M. Obama, qui a proposé le 10 avril un budget 2014 visant à une réduction des déficits en s'attaquant à la fois aux prestations sociales et aux niches fiscales, souhaite annuler complètement les coupes automatiques qui frappent aveuglement tous les services publics.

Mais un compromis sur le budget entre républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, et démocrates, qui contrôlent le Sénat, est nécessaire et les deux camps ont jusqu'à présent été incapables de mettre d'accord, les premiers refusant les hausses d'impôts ciblées réclamées par Barack Obama et les démocrates.