La Maison-Blanche a démenti jeudi que le président Barack Obama ait approuvé le voyage à Cuba de Jay-Z et Beyoncé, après que le rappeur eut publié un morceau évoquant son récent déplacement dans l'île castriste et faisant état d'un feu vert de l'exécutif américain.

Dans ce morceau, Open Letter, mis en ligne jeudi, Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, affirme avoir «transformé Havana en Atlanta -(je suis) un mec des quartiers, mais j'ai eu le feu vert de la Maison-Blanche (...) Obama a dit, "tu vas me faire destituer, pas besoin de ces conneries, viens avec moi à la plage"».

Interrogé à ce sujet lors de son point de presse quotidien, le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, a réfuté que ces strophes décrivent une quelconque réalité, et rappelé que le Trésor avait accepté ce voyage au nom des échanges culturels, ne violant donc pas l'embargo économique imposé par les États-Unis à Cuba.

«C'est une chanson», a déclaré M. Carney, après que le parti républicain se fut ému d'un possible feu vert de M. Obama à Jay-Z, un artiste avec qui le dirigeant entretient des relations cordiales. Il l'a déjà accueilli à la Maison-Blanche, et Jay-Z a hébergé en 2012 à New York une réunion de levée de fonds pour le président en campagne de réélection.

«Je suis catégorique sur le fait que la Maison-Blanche, le président et le reste (du personnel) n'ont rien à voir avec les voyages de quiconque à Cuba», a affirmé M. Carney. «C'est une chanson (...) Le président n'a pas parlé à Jay-Z de ce voyage», a-t-il insisté.

Les images des déambulations de Jay-Z et de son épouse Beyoncé dans les rues de La Havane, sous l'oeil de centaines d'admirateurs cubains, avaient fait polémiques aux États-Unis. En application de l'embargo contre Cuba instauré en 1962, les citoyens américains ne peuvent pas se rendre sur l'île et y dépenser de l'argent sans autorisation spéciale du gouvernement.