Le président Barack Obama va recevoir en avril et mai plusieurs dirigeants de pays du Moyen-Orient alliés des États-Unis, dont le Turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Abdallah II de Jordanie, pour évoquer en particulier le dossier syrien, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.

La visite à la Maison-Blanche de M. Erdogan, premier ministre de son pays, interviendra le 16 mai, quelques semaines après que le président Obama a donné l'impulsion d'un dégel des relations entre cet allié des Etats-Unis et Israël.

Lors de sa visite dans l'État hébreu le 22 mars, le président américain avait arraché un succès diplomatique en obtenant du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'il présente ses excuses à M. Erdogan pour la mort de neuf Turcs à bord d'une flottille pour Gaza en 2010.

M. Erdogan a accepté ces excuses, permettant d'entrevoir une normalisation des relations entre Israël et la Turquie, deux grands alliés des États-Unis qui étaient en froid depuis près de trois ans.

MM. Obama et Erdogan, qui entretiennent des relations personnelles très chaleureuses, devraient également parler en mai du dossier syrien et de la coopération commerciale et économique entre Washington et Ankara, a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney dans un communiqué.

Le président américain, qui avait conclu par la Jordanie son voyage au Proche-Orient fin mars, va en outre revoir le 26 avril à Washington le roi Abdallah II, a souligné M. Carney.

Lors de cette nouvelle rencontre, M. Obama a l'intention de discuter des «réformes politiques et économiques (en Jordanie), de la crise humanitaire en Syrie et d'autres dossiers régionaux d'intérêt mutuel» selon la même source.

Avant le roi Abdallah et M. Erdogan, M. Obama aura reçu deux dirigeants de pays du Golfe en avril: l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani le 23 et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane le 16.

En outre, la Maison-Blanche a annoncé vendredi soir que la Syrie figurerait également au menu de discussions entre M. Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, attendu jeudi prochain dans le Bureau ovale.

Lors de cette rencontre, M. Obama a aussi l'intention d'«exprimer sa gratitude pour les nombreux sacrifices auxquels les personnels des Nations unies ont consenti pour protéger les populations vulnérables et apporter de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin», selon l'exécutif.