Barack Obama va offrir aux républicains des concessions dans le domaine des programmes sociaux chers à son parti démocrate, selon un haut responsable américain qui a détaillé vendredi les grandes lignes de la proposition de budget du président pour l'exercice 2014.

Le document que la Maison-Blanche soumettra mercredi au Congrès en partie dominé par ses adversaires républicains sera une «proposition de compromis à partir d'un socle commun», élaboré pendant les discussions de la fin 2012 qui avaient échoué, a précisé ce responsable sous couvert de l'anonymat.

> Réagissez sur le blogue de Richard Hétu

M. Obama s'attaque notamment à des «vaches sacrées» des démocrates, les programmes publics de retraite et d'assurance-maladie pour les personnes âgées dont l'évolution serait indexée de façon moins généreuse, selon la même source. Il s'agit d'une revendication de longue date des républicains.

Mais le président souhaite toujours augmenter la pression fiscale sur les plus aisés et plafonner les plans épargne-retraite partiellement défiscalisés, source d'abus selon l'exécutif.

En combinant les coupes dans les dépenses, M. Obama estime pouvoir parvenir à une réduction du déficit supplémentaire de 1800 milliards de dollars, étalés sur dix ans. Le déficit budgétaire annuel, projeté à 5,5 % du PIB pour l'exercice en cours qui se termine en septembre, passerait à 2,8 % en 2016 et 1,7 % en 2023 selon ce calcul.

«La proposition du président (...) n'est pas un menu où (les élus du Congrès) pourront choisir, c'est un ensemble de mesures cohérentes qui reflètent le compromis que nous devrions être capables d'atteindre», selon le responsable.

Le président républicain de la Chambre John Boehner, qui a négocié depuis 2011 avec M. Obama sur les questions budgétaires, avec des résultats très limités, a accueilli la proposition de l'exécutif sans enthousiasme, la liant aux chiffres du chômage en demi-teinte publiés vendredi.

«L'une des meilleures choses que le président Obama peut faire est emboîter le pas à la Chambre et présenter un budget à l'équilibre, qui comporte des réformes des programmes sociaux sans condition de davantage de hausses d'impôts qui réduiront la croissance au lieu de l'encourager», a-t-il affirmé dans un communiqué.