Les États-Unis ont prolongé mercredi leurs exemptions de sanctions sur les achats de pétrole iranien pour 11 pays, dont le Japon, l'Allemagne et la France, selon un communiqué du secrétaire d'État John Kerry.

L'administration du président Barack Obama juge que ces 11 économies (Japon, Belgique, République tchèque, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne et Royaume-Uni) ont pris des mesures pour réduire, voire cesser, leurs importations de brut iranien et qu'elles ne seront donc pas concernées par les sanctions économiques américaines contre l'Iran au sujet de son programme nucléaire.

Les dispenses de sanctions accordées par Washington depuis le 20 mars 2012 ont été prolongées de 180 jours, selon M. Kerry.

Sa prédécesseur Hillary Clinton avait fait de même en décembre pour neuf pays (Chine, Inde, Malaisie, Corée du Sud, Singapour, Afrique du Sud, Sri Lanka, Turquie et Taiwan).

Au total, ces 20 pays «ont continué à réduire de manière significative le volume de leurs achats de brut à l'Iran», s'est félicité le secrétaire d'État, relevant que les dix membres de l'Union européenne n'avaient pas acheté de pétrole iranien depuis le 1er juillet 2012 conformément à une interdiction émise par l'UE.

«Les États-Unis et la communauté internationale restent déterminés à continuer à faire pression sur le régime iranien jusqu'à ce qu'il réponde aux inquiétudes sur son programme nucléaire», a martelé M. Kerry.

En vertu d'une loi votée en 2011, les États-Unis sanctionnent depuis le 28 juin dernier les institutions financières commerçant avec la banque centrale iranienne, qui gère les exportations de brut du pays.

Mais des exemptions ont été accordées à des pays ayant démontré aux yeux de Washington qu'ils réduisent leurs achats de brut à la république islamique. Ces dérogations font l'objet d'examens tous les six mois.

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.

«Le message au régime iranien est clair: agissez concrètement pour répondre de façon satisfaisante aux inquiétudes de la communauté internationale (...) ou subissez des pressions et un isolement croissants», a encore affirmé M. Kerry.