La chasse aux pirates ayant volé et publié des données de crédit de politiciens américains et de célébrités s'active sur plusieurs continents, et inclut une entreprise du web établie à San Francisco, Cloudflare, selon les informations obtenues par l'Associated Press.

Cloudflare opère les serveurs principaux manoeuvrés pour diriger les visiteurs vers le site web russe sur lequel les données de crédit ont été publiées, indique des registres. Sans ce service, peu d'internautes seraient en mesure de visiter ce site ou de voir les informations personnelles dérobées.

Une porte-parole, Carol Carrubba, a affirmé à l'AP que Cloudflare ne dévoile pas de renseignement sur ses clients. Elle a ajouté que même si le compte d'un client est annulé, le contenu demeure en place, «bien que le site puisse se télécharger plus lentement».

Le FBI à San Francisco n'a pas voulu préciser à AP si les enquêteurs avaient contacté Cloudflare pour se pencher sur les paiements et les communications ayant été utilisés pour établir le service.

La première dame Michelle Obama, Donald Trump, le rappeur Jay-Z et Beyoncé figurent parmi les personnalités qui auraient été touchées.

L'affaire a attiré l'attention du Congrès et du président Barack Obama, qui a affirmé qu'on ne devrait pas être étonné de la «menace persistante des pirates».

Dépendant de l'ampleur des méfaits, les documents piratés présentent un risque significatif de vol d'identité pour chaque victime. Des numéros d'assurance sociale et des listes de lieux de résidence passés figurent dans les publications.

Les données incluent aussi des renseignements personnels tels que les paiements mensuels de la première dame sur un prêt étudiant il y a dix ans.

«Nous devons continuellement améliorer nos façons de faire et coordonner les actions entre les secteurs privé et public pour s'assurer que les renseignements personnels des gens sont protégés», a affirmé le président américain sur les ondes de ABC.

Un porte-parole de l'un des plus importants bureaux de crédit aux États-Unis, Tim Klein, de Equifax, a indiqué qu'une enquête initiale a montré que les pirates avaient utilisé un site web destiné à accorder aux consommateurs un relevé gratuit de crédit. Les pirates auraient utilisé des informations personnelles sur leurs victimes pour se faire passer pour ces célébrités et générer des rapports de crédit.

Des porte-parole de Experian, Equifax et TransUnion ont dit coopérer à l'enquête menée par le FBI et les services de renseignement.