La Cour suprême des États-Unis a pris lundi la décision exceptionnelle d'allonger l'audience qui sera consacrée, le 27 mars, à la constitutionnalité de la loi de défense du mariage, qui interdit de facto l'union homosexuelle.    

À la demande de toutes les parties, la plus haute juridiction du pays a décidé de consacrer 50 minutes supplémentaires à se demander si elle est ou non compétente à trancher sur la question sensible de la légalité du mariage gai.

Un expert de l'université de Harvard, Vicki Jackson, argue, dans un des nombreux recours déposés devant la Cour, et qu'elle défendra devant les juges, que les neuf «sages» ne sont pas juridiquement compétents sur ce dossier.

Une heure sera également consacrée le 27 mars au débat au fond sur la loi dite de Défense du mariage (DOMA), une loi de 1996 qui définit au niveau national le mariage comme l'union «entre un homme et une femme».

Le gouvernement Obama demande que cette loi soit abrogée, la jugeant inconstitutionnelle, car elle interdit aux couples homosexuels légalement mariés dans neuf États américains sur 50 et dans la capitale fédérale Washington de jouir des mêmes avantages fédéraux que les couples mariés hétérosexuels.

La veille, le 26 mars, la haute Cour se penchera, également pendant une heure, sur l'interdiction du mariage gai par la constitution de Californie.

Le gouvernement Obama a également jugé cette interdiction contraire à la Constitution, dans un document de soutien aux couples homosexuels plaignants. Il estime ainsi que le mariage gai doit être légalisé dans huit États supplémentaires, dont la Californie, où les couples homosexuels en union libre bénéficient des avantages des couples mariés hétérosexuels, sans avoir le droit de se marier.