Un juge militaire a rejeté mercredi la requête de l'ancien psychiatre de l'armée américaine accusé d'avoir tué 13 personnes sur la base de Fort Hood, au Texas, en 2009, qui demandait de ne pas encourir la peine de mort pour son procès à venir.

Le colonel Tara Osborn a rejeté la requête de Nidal Hasan, un Américain d'origine palestinienne, lors d'une audience sur la fusillade meurtrière de novembre 2009.

Nidal Hasan avait déjà tenté de plaider coupable avant son procès - ce qui lui aurait également permis de ne pas encourir la peine capitale -, mais la justice militaire avait déjà rejeté sa demande, arguant que la loi militaire ne permet pas cette procédure dans les procès où la peine de mort est en jeu.

Tara Osborn a remplacé à la tête de la cour chargée de juger Hasan le colonel Gregory Gross, dont l'impartialité avait été critiquée pour avoir essayé de forcer l'accusé à comparaître rasé, comme le stipule le règlement militaire, ce que Nidal Hasan refusait.

Nidal Hasan est devenu paraplégique après avoir reçu une balle lors de l'échange de tirs sur la base de Fort Hood. Considéré comme un «loup solitaire» d'Al-Qaïda, il a été reconnu par de nombreux témoins comme la personne ayant ouvert le feu au hasard, aussi bien sur ses collègues que sur des civils, en criant «Allah akbar!» («Dieu est grand»).

Le drame avait créé un choc dans l'opinion américaine. Le haut commandement de l'armée a été soumis à d'intenses critiques pour avoir ignoré des signes avant-coureurs dans le comportement du commandant Hasan qui, selon le FBI, correspondait par courriel avec l'imam radical Anouar Al-Aulaqui, tué dans une attaque de drone au Yémen en septembre 2011.