L'objectif des États-Unis en Afghanistan, qui est d'empêcher des attaques d'Al-Qaïda depuis ce pays, est à «portée de main», a estimé samedi le président américain Barack Obama.

«Nous avons chassé les talibans de leurs bastions. (...) Et notre objectif central --la raison pour laquelle nous sommes entrés en guerre-- est maintenant à portée de main : s'assurer qu'Al-Qaïda ne pourra plus jamais utiliser l'Afghanistan pour lancer des attaques contre les États-Unis», a déclaré M. Obama dans son discours hebdomadaire.

Le président américain s'exprimait au lendemain d'une visite à la Maison-Blanche du président afghan Hamid Karzaï, devant lequel il avait souligné que la mission des soldats américains en Afghanistan allait évoluer «dès le printemps» pour se concentrer sur la formation de l'armée afghane.

Les États-Unis sont intervenus dans le pays après les attentats du 11-Septembre, renversant le régime des talibans en décembre 2001.

M. Obama qui avait qualifié l'intervention en Afghanistan de «guerre juste» et y avait triplé le contingent américain lors de sa première année de mandat, étudie désormais la possibilité de ne laisser aucun soldat après 2014, selon un de ses conseillers.

Mais les forces afghanes et l'OTAN, qui compte 100 000 soldats en Afghanistan, dont les deux tiers sont des Américains, n'ont jamais réussi à mater l'insurrection islamiste et beaucoup d'observateurs redoutent le retour au pouvoir des talibans face à une armée afghane déjà marquée par de nombreuses désertions et «attaques fratricides».

Dans son discours hebdomaire, le président a souligné que son pays devait aussi faire face à des dossiers intérieurs comme la santé des anciens combattants, la réduction des déficits ou la création d'emplois.

«Nous devons réformer (...) nos infrastructures et notre système d'immigration. Nous devons protéger notre planète des effets destructifs du changement climatique, et protéger nos enfants de la violence des armes. Ces missions sont aussi des missions difficiles pour les États-Unis. Mais nous devons nous y atteler», a-t-il déclaré.