Hillary Clinton venait à peine de sortir de l'hôpital que le Washington Post analysait déjà l'impact de ses ennuis de santé récents sur sa candidature éventuelle à la présidence américaine en 2016.

«Même si Clinton ne souffre pas de séquelles, ce souci de santé influencera sans contredit la couverture médiatique dont elle fera l'objet si elle décide de briguer la présidence en 2016», a écrit un journaliste du quotidien de la capitale américaine.

L'analyse du Post pouvait sembler superflue ou prématurée, mais ce n'est presque rien par rapport aux rumeurs et aux théories de conspiration qui ont circulé au cours des dernières semaines sur l'état de santé de la secrétaire d'État.

Mais revenons d'abord sur un fait indéniable: entourée de son mari Bill et de sa fille Chelsea, Hillary Clinton a quitté mercredi soir l'hôpital presbytérien de New York, où elle avait été admise dimanche pour traiter un caillot de sang à la tête.

«L'équipe médicale qui l'a suivie lui a dit qu'elle faisait des progrès sur tous les points et ils sont confiants dans le fait qu'elle se rétablira complètement», a indiqué Philippe Reines, un de ses conseillers, dans un communiqué diffusé mercredi.

Retour au boulot

Hier, Victoria Nuland, porte-parole au département d'État, a précisé que la chef de la diplomatie américaine reprendra son travail la semaine prochaine. «Elle a hâte de rentrer au bureau», a-t-elle dit.

Le retour éventuel au travail d'Hillary Clinton devrait mettre un terme à un mois d'incertitude sur son état de santé. Le 9 décembre, Philippe Reines a d'abord annoncé que la secrétaire d'État avait attrapé un «virus gastrique» qui l'a forcée à annuler un voyage en Afrique du Nord. Le 15 décembre, le conseiller a révélé que sa patronne avait subi une «commotion cérébrale» après s'être évanouie à la suite d'une «forte déshydratation».

Ce diagnostic, confirmé par les médecins d'Hillary Clinton, a empêché la secrétaire d'État de témoigner le 20 décembre devant le Congrès sur l'attentat du 11 septembre contre le consulat de Benghazi. Plusieurs conservateurs ont alors laissé entendre que les ennuis de santé de Mme Clinton n'étaient rien de plus qu'un prétexte pour lui éviter d'avoir à s'expliquer sur cette affaire.

Ils ne se sont pas excusés après qu'un examen de contrôle eut révélé dimanche la présence d'un caillot de sang dans une veine entre le cerveau et le crâne, derrière l'oreille droite d'Hillary Clinton.

Des anticoagulants lui ont été administrés pour dissoudre le caillot de sang.

On est quand même loin des rumeurs publiées sur le site israélien Debkafile selon lesquelles Hillary Clinton aurait été blessée, au début du mois de décembre, dans un accident d'avion alors qu'elle était en route vers l'Iran dans le cadre d'une mission secrète...