La Maison-Blanche n'a pas apporté de correctifs majeurs au rapport d'événement que les responsables de l'administration Obama ont utilisé pour expliquer l'attaque perpétrée contre le consulat américain à Benghazi, en Libye, a tranché le Sénat.

Certains républicains avaient laissé entendre que la garde rapprochée du président Barack Obama avait apporté des changements au document pour des motifs politiques.

Le rapport produit par le Sénat tend plutôt à démontrer que ce sont les services de renseignement américains, incluant le FBI et la CIA, qui ont effectué des modifications.

L'ambassadeur américain en Libye, Chris Stevens, et trois autres Américains ont été tués lors d'une attaque perpétrée le 11 septembre dernier.

L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Susan Rice, soutient qu'elle s'est basée sur les documents fournis par les services de renseignement pour affirmer, lors des entrevues qu'elle a accordées le 16 septembre, que l'attentat avait pu être le résultat spontané d'une foule mise en colère par un film antimusulman tourné aux États-Unis et diffusé sur YouTube.

Dans son rapport, le comité sénatorial sur la sécurité nationale et les affaires gouvernementales en arrive à la conclusion que la Maison-Blanche n'a effectué que des changements mineurs aux points de discussion.

Le comité, dirigé par le sénateur indépendant Joe Lieberman et la sénatrice républicaine Susan Collins, a également laissé savoir que le directeur des services de renseignement nationaux avait tenté de lui nuire en retenant un calendrier des modifications qu'il s'était engagé à fournir.

Les explications fournies par Susan Rice pourraient bien lui avoir coûté le poste de secrétaire d'État. Elle était considérée par plusieurs comme une successeure potentielle à Hillary Clinton. Les républicains du Sénat avaient toutefois déclaré publiquement qu'ils s'opposeraient à sa nomination.

Barack Obama a finalement choisi d'offrir le poste au sénateur John Kerry, qui devrait facilement être confirmé dans ses fonctions par ses collègues du Sénat.